Léonard de Vinci doit sa réussite exceptionnelle à son génie, mais aussi à une vie consacrée au travail jusqu’à sa mort à Amboise.
La plus grande partie de sa vie se déroule en Italie où il est né. Léonard de Vinci est mort à Amboise, en France où il avait rejoint le roi François 1er.
1. La période italienne de Léonard de Vinci
Léonard de Vinci, génie précoce et travailleur acharné
Léonard est né à Vinci en Italie en 1452. Il est remarqué dès l’âge de 17 ans par Andrea del Verrocchio, l’un des meilleurs artistes de son temps, qui s’écrit en voyant ses dessins « Mais c’est fait de main de maître ! ».
Le jeune élève travaille donc pendant 5 ans dans l’atelier du maître à Florence. Il étudie aussi à cette époque les mathématiques, l’anatomie, la mécanique, l’hydraulique, l’architecture, l’astronomie, et dépasse bientôt son maître.
En 1482, Laurent le Magnifique (de Florence) l’envoie au service du duc de Milan Ludovic Sforza, dit le More. Celui-ci, après avoir été mi-condottiere mi-pillard, avait réussi à donner au duché qu’il avait conquis, une certaine période de paix, qu’il mettra à profit pour exercer une activité de mécène.
Léonard de Vinci reste à la cour de Milan jusqu’en 1499, soit 17 ans en tout. « Il (y) fournira un travail intense, non seulement en peinture, puisque c’est à cette époque qu’il peignit La Cène, mais aussi par ses projets de machines militaires, d’armes, et d’édifices publics ». (cf. encyclopédie Tout l’Univers)
Léonard de Vinci, un génie qui donnera sa pleine mesure grâce à un milieu d’une richesse intellectuelle et artistique exceptionnelle
La fécondité de Léonard de Vinci doit beaucoup au milieu porteur de son époque, caractérisé par :
- Premièrement, la recherche assidue de la beauté artistique, cherchant à allier :
- art antique et païen redécouvert
- foi chrétienne qui avait triomphé de ce même paganisme,
- Deuxièmement, la volonté d’utiliser l’intelligence humaine au profit d’une science purement humaine (souvent au détriment de la recherche théologique, qui avait été l’un des principaux efforts de l’intelligence lors des siècles précédents qui aboutirent à l’âge d’or de la scolastique).
A l’arrivée des troupes françaises de Louis XII, Léonard de Vinci quitte Milan pour Rome, à la cour du pape Léon X, auprès de la famille de Médicis. Il y rencontre les artistes les plus célèbres de son temps : Bramante, Raphaël, Michel-Ange. Ses œuvres artistiques et scientifiques font alors l’admiration de toute l’Europe ; les Rois et les princes cherchent à l’attirer à leur cour.
Léonard de Vinci et Savonarole
Léonard de Vinci a vécu en contact avec la haute société de son temps, qui a financé ses œuvres. Cette société était souvent l’amie des plaisirs.
Léonard fut néanmoins l’ami des principaux soutiens du moine défunt Jérôme Savonarole (qui fut sans doute l’adversaire le plus résolu, et le plus controversé, de cette société des plaisirs, cf. Histoire générale de l’Eglise, par Fernand Mourret), comme par exemple :
- frère Bartoloméo (fidèle disciple du moine),
- Botticelli (que l’on ne présente pas),
- Filippi (qui écrivit une vie de Savonarole).
On peut penser qu’il a ainsi subi l’ascendant, au moins indirect, du frère Savonarole.
2. La période française de la vie de Léonard de Vinci : sa mort à Amboise
En 1516, Léonard de Vinci part pour la France à la cour de François 1er, qui l’installe près de son château royal d’Amboise, au Clos Lucé, où il est mort 3 ans après.
François 1er et Louise de Savoie (sa mère) accueillent Léonard de Vinci à bras ouverts. François 1er le nomme «premier peintre, ingénieur et architecte du roi», et lui verse une pension suffisante pour lui permettre de vivre et de créer à sa guise. Il lui manifeste un profond respect, et l’appelle mon père.
« Mais il ne peut plus travailler, hélas ! Il a la main droite paralysée et il lui est impossible de tenir un pinceau. Son plus grand souci est désormais celui de mettre de l’ordre dans ses manuscrits où sont rassemblés 50 années d’études et d’idées géniales ». (cf. encyclopédie Tout l’Univers)
Léonard de Vinci est mort dans sa chambre au Clos Lucé, à Amboise, le 2 mai 1519, à 67 ans.
Il aura ainsi passé 3 ans en France. Il nous lègue les chefs d’œuvre qu’il a emportés en France avec lui, comme la fameuse Joconde, portrait présumé d’une dame florentine, Mona Lisa, femme du sieur François de Joconde. Ce portrait se trouve au musée du Louvre. C’est sans doute l’un des plus beaux portraits jamais peint.
Il est inhumé selon ses dernières volontés dans le cloître de la collégiale Saint Florentin du Château royal d’Amboise.
Démoli en 1807, cet édifice fit l’objet de fouilles qui mettent à jour le 22 août 1863 des restes identifiés comme ceux du maître florentin. Ceux-ci sont donc transférés dans l’enceinte même du château royal d’Amboise, dans la chapelle Saint- Hubert, où ils sont conservés jusqu’à ce jour.
3. Conclusion :
La mémoire de Léonard de Vinci a traversé les siècles.
Son génie, son travail et ses œuvres l’ont rendu plus célèbre que bien des puissants de son époque.
C’est ainsi que 500 ans après sa mort, de nombreux édifices ou entités choisissent encore d’associer leur image à son nom, comme par exemple :
- le palais international des congrès « Le Vinci » à Tours
- de nombreux établissements liés au tourisme, preuve évidente que sa bonne renommée a traversé les âges.
Cette bonne renommée est un signe d’espérance, et un hymne : celui de la supériorité dans le cœur des hommes de l’intelligence et de la beauté sur la puissance et l’argent.
On lui attribue ainsi cette réplique, toujours d‘actualité :
« Ne me méprise pas tant ! Je ne suis pas pauvre.
Le pauvre est plutôt celui qui désire beaucoup de choses. »
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